Pudding chia, açaï, chips de banane

Dessert aujourd’hui emblématique d’Angleterre, le pudding est le fruit d’une longue histoire, les premières recettes étant apparues au Moyen-âge. Originellement, le Christmas pudding était composé de multiples ingrédients salés, parmi lesquels figurait de la viande hachée. Au XVIe siècle, le pudding était servi en période de jeûne, juste avant les célébrations de Noël, ce qui lui a valu son nom. Ce n’est qu’à la fin de ce siècle que le pudding se voit enrichi de fruits secs, d’œufs, de liqueurs et de chapelure, et il faut attendre le siècle suivant pour que la viande soit définitivement supprimée de la recette. Le Christmas pudding s’est alors changé en Plum pudding ! Sous l’ère victorienne, au XIXe siècle, le pudding s’ancre dans la tradition culinaire anglaise, devenant le dessert traditionnel anglais par excellence. Notre recette de pudding, revisitée, est une énième modernisation de ce pudding qui a pris de multiples saveurs au fil des âges.

Autrefois aliment de base des civilisations aztèques, la graine de chia est l’ingrédient de la « pinole », une bouillie traditionnelle des populations andines composée de farine cuite au four et agrémentée d’épices. Troisième source alimentaire après le maïs et les haricots, la graine de chia était l’une des bases de l’alimentation des civilisations précolombiennes. En vertu de son importance nutritionnelle, et de ses nombreux bienfaits pour l’organisme, le chia faisait aussi l’objet d’un culte divin.

Les baies d’açaï, également caractérisées par leur richesse nutritive, ont également eu une belle réputation dès les temps anciens. La légende brésilienne associe la découverte de l’açaï à une période de famine ayant touché une tribu de l’estuaire de l’Amazonie. Face à cette catastrophe, le chef de tribu, Itaki se vit contraint d’ordonner le sacrifice de tous les nouveau-nés. Sa fille, Iaça, elle-même condamnée à sacrifier son enfant ne s’en remit pas. Elle fut retrouvée morte aux pieds d’un arbre, le regard fixé vers les élégantes grappes de baies pourpres qui l’ornait. C’est à ce moment qu’Itaki découvrit les qualités nutritives de ces fruits qu’il surnomma açaï, en hommage à sa fille, et mit un terme à la famine qui décimait son peuple.