Avec l’âge, la prostate peut voir son volume s’accroître de manière excessive chez certains hommes. Non cancéreuse, cette augmentation est aussi appelée hypertrophie bénigne de la prostate (HBP, ou parfois hyperplasie bénigne de la prostate). On estime qu’environ 60% des hommes de plus de 60 ans sont concernés par l’HBP. Ce risque augmentant avec l’âge, ce sont près de 90% des hommes qui sont touchés après 85 ans. L’hypertrophie bégnigne de la prostate n’est pas à l’origine du cancer de la prostate et n’augmente pas son risque d’apparition ^[1]. 

La prostate entoure l’urètre dans son trajet de la vessie au pénis. Ainsi, une augmentation du volume de la prostate, telle que l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), ou de son tonus musculaire, a généralement un impact sur l’évacuation de l’urine, réduisant la miction. 

La prostatite est une inflammation de la prostate qui touche essentiellement les hommes jeunes, mais pouvant survenir à tout âge. Plus ou moins douloureuse, la prostatite peut être d’origine inflammatoire ou infectieuse, et entraîner un gonflement de la glande.  

Les prostatites infectieuses résultent de la prolifération de bactéries provenant de la vessie ou du sang. Elles sont généralement d’intensité aigüe, pouvant bloquer la miction et favoriser la rétention de l’urine dans la vessie. 

De nature inflammatoire, la prostatite est aussi appelée syndrome de la douleur chronique pelvienne. Elle est généralement induite par une malformation des voies urinaires, ou survient après une intervention chirurgicale (comme la pose d’un cathéter ou un biopsie), ou peut encore résulter du stress et de l’anxiété.  

Le cancer de la prostate est l'un des cancers les plus fréquents chez l’homme. Diagnostiqué principalement autour de 70 ans, il se développe généralement lentement, sans présenter de symptômes lors ses premiers stades. Les symptômes avancés du cancer de la prostate incluent généralement des troubles urinaires et des douleurs osseuses. C’est, aujourd’hui, un cancer de mieux en mieux soigné ^[2]. 

Parmi les compléments alimentaires pour la santé de la prostate, dont les compléments pour l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), on trouve le saw palmetto. Cette espèce de palmier nain peut améliorer les signes associés à l’HBP en inhibant l'enzyme 5-alpha-réductase, qui convertit la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). La DHT est un facteur majeur dans l'augmentation du volume de la prostate. En abaissant les niveaux de DHT, le saw palmetto contribue à limiter et réduire la taille de la prostate. Plusieurs études ont démontré l'efficacité du saw palmetto dans la gestion des symptômes de l'HBP ^[3]. La Commission Européenne et l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) reconnaissent l'usage du saw palmetto pour la prostate, notamment dans « le traitement des difficultés urinaires liées à l'HBP » ^[4]. 

Le lycopène est un puissant composé antioxydant que l’on trouve dans les tomates, la pastèque, le chou rouge ou encore le poivron rouge et la carotte. Également reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires, le lycopène est plébiscité pour cibler l'inflammation de la prostate, en cas de troubles prostatiques comme l'HBP et la prostatite. Le World Cancer Research Fund (WCRF) a passé en revue 500 000 travaux scientifiques portant sur différents cancers. Cette méta-analyse a permis de conclure qu’un régime alimentaire riche en caroténoïdes comme le lycopène peut notamment être associé à la réduction du risque de cancer de la prostate ^[5]. 

L'extrait de Pygeum africanum, ou prunier d’Afrique, est utilisé comme agent phytothérapeutique pour améliorer la fonction urinaire chez les hommes souffrant d'HBP. Cet extrait agirait en diminuant l'inflammation de la prostate et en augmentant le débit urinaire. Des études ont montré que le Pygeum africanum peut améliorer les symptômes associés à l’HBP comme les troubles urinaires, avec l’amélioration de la vidange de la vessie, et la diminution de la fréquence nocturne des mictions ^[6].  

Lors d’essais cliniques, le sélénium, le zinc, le bêta-carotène et les vitamines C et E ont montré des effets prometteurs dans la prévention du cancer de la prostate. Essentiellement antioxydants, ces micronutriments agissent en protégeant les cellules prostatiques du stress oxydatif, aidant ainsi à prévenir la formation de tumeurs. L’étude SU.VI.MAX a révélé qu’une supplémentation en sélénium, zinc, bêta-carotène et en vitamines C et E peut réduire le risque de développer un cancer de la prostate ^[7]. 

Les phytostérols appartiennent à la famille des stérols. Contrairement au cholestérol d’origine animale, les phytostérols sont des composés végétaux. Outre leur usage pour réduire le cholestérols, les phytostérols ont montré des effets bénéfiques contre l’HBP et ses symptômes ^[8]. 

Avec ses propriétés anti-inflammatoires, l’ortie est encore un ingrédient intéressant dans le traitement du gonflement de la prostate. Des études montrent que l’ortie peut contribuer à réduire la prolifération cellulaire associée à l’HBP ^[9].  

Les graines de courge sont aussi utilisées pour cibler la santé de la prostate. Différentes études montrent ses bienfaits sur la prostate : réduction des symptômes de l’HBP, inhibition de l’hormone 5-alpha-réductase responsable de la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT) et qui contribue à l'augmentation de la taille de la prostate, activité anti-inflammatoire et antioxydante, réduction de la prolifération cellulaire, ou encore amélioration de la fonction urinaire ^[10].  

Enfin, l’épilobe, une plante médicinale, a montré des bienfaits contre les troubles de la prostate tels que l’HBP par ses effets anti-inflammatoires, antioxydants et anti-androgéniques, et par son action inhibitrice de la prolifération cellulaire ^[11]. 

Retrouvez tous les critères pour bien choisir vos compléments alimentaires pour la santé de la prostate dans notre article dédié.