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Tout savoir sur la Vitamine K 
Mis à jour le : 05/02/2025

Coagulation sanguine, santés osseuse et cérébrale : connaissez-vous toutes les fonctions essentielles de la vitamine K ? 

Introduction

Peu connue du grand public, la vitamine K est pourtant essentielle au corps humain en intervenant dans des fonctions vitales comme la coagulation sanguine et la santé osseuse. De récents travaux semblent souligner son importance pour notre santé cognitive.  

 

Dans cet article, nous vous disons tout ce qu’il faut savoir sur la vitamine K : ses bienfaits, les symptômes et l’impact d’une carence en vitamine K, l’utilisation et les dosages des suppléments en vitamine K.  

1. Qu’est-ce que la vitamine K et quel est son rôle dans l’organisme ?

La vitamine K est une vitamine liposoluble intervenant dans plusieurs fonctions physiologiques.  

La vitamine K est essentielle à la coagulation sanguine, avec une action antihémorragique, ainsi qu’au métabolisme osseux, en intervenant dans l’activation des protéines régulant le métabolisme du calcium.  

 

Il existe 3 types de vitamine K différents selon leurs origines naturelles (vitamines K1 et K2) et synthétique (vitamine K3). 

 

Dans la nature, certains aliments sont riches en vitamine K comme [1] : 

 

  • Aliments riches en vitamine K1 : 

- les herbes aromatiques séchées (basilic, sauge, thym, persil) : 1200 à 1700 µg/100 g. 

- le chou frisé : 817 µg/100 g. 

- le wakamé : 732 µg/100 g. 

- les épinards : 541 µg/100 g. 

- l’huile de soja : 362 µg/100 g. 

- les choux de Bruxelles : 250 µg/100 g. 

 

  • Aliments riches en vitamine K2 : 

- le foie d’oie : 369 µg/100 g. 

- le poulet : 34,3 µg/100 g. 

- le jaune d’œuf : 32,1 µg/100 g. 

2. Les différents types de vitamine K 

Il existe 3 types de vitamine K.  

 

A l’état naturel, la vitamine K existe principalement sous 2 formes :  

  • La vitamine K1 : appelée phylloquinone, la vitamine K1 est présente dans les légumes verts comme les épinards et le brocoli, les herbes aromatiques, ...  
  • La vitamine K2 : en réalité cette forme de vitamine K regroupe un ensemble de molécules appelées ménaquinones, et se présentant sous plusieurs formes distinctes (MK-1, MK-2, MK-3, MK-4, MK-5, MK-6, MK-7...). Les ménaquinones sont synthétisées par les bactéries de notre microbiote intestinal et sont présentent dans certains produits d'origine animale.  

 

Il existe une troisième forme de vitamine K d’origine synthétique, la vitamine K3. Elle est très peu utilisée dans les compléments alimentaires du fait de sa toxicité potentielle à fortes doses. La vitamine K3 a la particularité de pouvoir être convertie en vitamine K2 dans l'intestin. Mais n’étant pas liposoluble, son efficacité dans l’organisme humain est très limitée. Globalement, son utilisation se limite à certaines applications thérapeutiques et vétérinaires [2]

3. Quels sont les bienfaits de la vitamine K ?

Vitamine K et santé osseuse 

La vitamine K participe à la densité et à la solidité osseuse en régulant le métabolisme du calcium. Précisément, la vitamine K active certaines protéines comme l'ostéocalcine permettant la minéralisation des os avec la fixation du calcium dans les os. La vitamine K aide ainsi à prévenir les fractures, notamment chez les personnes atteintes d'ostéoporose. Plusieurs études révèlent que des apports adéquats en vitamine K améliorent la santé osseuse et réduisent le taux de fractures. La vitamine K2 est particulièrement efficace, agissant en synergie avec la vitamine D, autre vitamine indispensable à la santé du squelette [3]


Pour plus d’information sur le lien entre vitamine K et santé osseuse, retrouver notre article dédié. 

Vitamine K et coagulation sanguine 

La vitamine K est un facteur essentiel de la coagulation sanguine. Elle participe à la synthèse de protéines, comme les facteurs II (prothrombine), VII, IX et X permettant la formation de caillots sanguins nécessaire pour arrêter le saignement. Ainsi, la vitamine K permet au sang de coaguler correctement, limitant les risques hémorragiques [4].  

Vitamine K et prévention de la calcification artérielle 

Un autre rôle important de la vitamine K est la prévention de la calcification des vaisseaux sanguins, un phénomène lié aux maladies cardiovasculaires comme l'athérosclérose. La vitamine K active la protéine MGP qui inhibe la calcification des parois des artères [2].  

Vitamine K et soutien cognitif 

De récents travaux suggèrent que la vitamine K pourrait intervenir dans la protection du cerveau contre le vieillissement et l’apparition de maladies neurodégénératives. Précisément, en permettant la production de sphingolipides, composants des membranes des cellules cérébrales jouant un rôle dans la protection contre le stress oxydatif. La vitamine K2 a d’ailleurs montré des effets protecteurs contre l’inflammation et le déclin cognitif, indiquant une voie potentielle de prévention des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer [5]

Vitamine K et réduction de l’inflammation 

Enfin, la vitamine K possède également des propriétés anti-inflammatoires, principalement en inhibant l'activation du NF-κB, un régulateur clé de l’inflammation dans l’organisme. Des études ont montré que la vitamine K2 aide à réduire les niveaux de cytokines inflammatoires et à protéger contre les maladies inflammatoires chroniques [6]

4. Quels sont les signes d’une carence en vitamine K ?   

Il existe différents symptômes de la carence en vitamine K : 

Des troubles de la coagulation sanguine et des saignements 

La carence en vitamine K peut être révélée par des saignements importants en raison d’une mauvaise coagulation sanguine [4].  

Des bleus et hématomes fréquents 

En plus des saignements, un déficit en vitamine K peut se manifester par l’apparition d’ecchymoses et d’hématomes à la surface de la peau, témoignant de l’accumulation de sang dans les tissus. Ces bleus peuvent survenir même avec de faibles chocs [4]

Des fractures osseuses plus fréquentes 

Sous l’effet d’une carence en vitamine K, les os sont moins bien minéralisés. Leur densité diminue et ils deviennent plus fragiles, augmentant le risque de fractures du squelette. Chez les personnes âgées et les femmes ménopausées, l’ostéoporose peut se développer [3].  

Athérosclérose et problèmes cardiovasculaires 

L’athérosclérose est l’un des symptômes d’une carence en vitamine K. Cette affection résulte notamment d’un déficit en vitamine K à l’origine d’une rigidification des artères causée par une calcification excessive des vaisseaux sanguins [2].  

5. Quel est l’impact d’une carence en vitamine K ?

 Une carence en vitamine K peut engendrer plusieurs troubles de la santé : 

Carence en vitamine K et troubles de la coagulation sanguine  

L'un des impacts majeurs d'une carence en vitamine K est l'augmentation des saignements en raison d’une coagulation sanguine inefficace. En effet, la vitamine K est indispensable à l’intervention de facteurs de coagulation. Une carence en vitamine K empêche l’activation de ces protéines favorisant un risque d’hémorragie, même après de petites coupures ou blessures [4].  

Carence en vitamine K et hématomes 

Un manque de vitamine K peut favoriser des saignements internes avec l’apparition d’hématomes ou d’ecchymoses visibles sur la peau. Cela résulte d’une fragilité accrue des capillaires sanguins qui laisse le sang s’infiltrer et s’accumuler sous la peau (hématome) [4]

Carence en vitamine K et troubles osseux et de l’ostéoporose 

Une carence en vitamine K augmente la fragilité des os en raison d’une moins bonne minéralisation osseuse par le calcium. À terme, les risques de fractures sont accrus et la capacité de guérison osseuse après une blessure peut être amoindrie.  

L’ostéoporose est également favorisée par une carence en vitamine K, surtout chez les personnes âgées [3]

Carence en vitamine K et problèmes cardiovasculaires 

Enfin, la carence en vitamine K est encore associée à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. Cela s'explique par le fait que la vitamine K lutte naturellement contre la calcification des vaisseaux sanguins, un phénomène qui favorise les pathologies cardiovasculaires. Un déficit en vitamine K2 peut donc faciliter l’accumulation de calcium dans les artères, augmentant leur rigidité et le risque de maladies comme l'athérosclérose, avec à la clé un risque élevé de crises cardiaques ou d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) [2]

La carence en vitamine K chez le nourrisson

La carence en vitamine K du nourrisson peut induire des saignements graves, aussi appelés "maladie hémorragique du nouveau-né". Les nourrissons sont particulièrement sensibles à la carence en vitamine K, notamment en raison d’un faible transfert de la vitamine K de la mère au fœtus lors de la grossesse, de l’immaturité de la flore intestinale de l’enfant à la naissance qui ne permet pas de synthétiser suffisamment de vitamine K, et enfin de la faible quantité de vitamine K présente dans le lait maternel lors de l’allaitement. Il est d’usage de supplémenter en vitamine K le nouveau-né, à sa naissance et quelques jours après, pour éviter les risques liés à une carence en vitamine K. [7]

6. Dans quels cas le corps puise-t-il dans ses ressources de vitamine K ?

Le corps peut nécessiter de puiser massivement dans ses réserves de vitamine K principalement en cas de blessures ou de saignements importants nécessitant une coagulation rapide et importante, mais aussi en cas de régime alimentaire insuffisant en sources de vitamine K

7. Mode d’utilisation et posologie  

Les suppléments de vitamine K peuvent être un moyen efficace pour couvrir ses besoins quotidiens en vitamine K et réduire les risques et symptômes associés à une carence en vitamine K. 

Pour savoir comment bien choisir vos suppléments de vitamine K, retrouvez notre article dédié. 

Posologie recommandée 

Les dosages de vitamine K recommandés au quotidien par l’ANSES pour assurer des apports satisfaisants en vitamine K sont de [8] : 

  • 5 µg /jour pour les nourrissons de moins de 6 mois  
  • 10 µg /jour pour les nourrissons de moins de 6 mois à 1 an 
  • 29 µg /jour pour les enfants de 1 à 3 ans 
  • 42 µg /jour pour les enfants de 4 à 6 ans 
  • 45 µg /jour pour les enfants et adolescents de 6 à 17 ans 
  • 79 µg /jour pour les adultes hommes et femmes de plus de 18 ans 
  • 79 µg /jour pour les femmes enceintes et allaitantes 

Considérations spécifiques 

  • Effets indésirables de la vitamine K : la vitamine K ne présente pas d’effet indésirable majeur. Cependant, les personnes prenant des anticoagulants doivent être particulièrement vigilantes sur leurs apports en vitamine K. Une supplémentation sans avis et suivi médical pourrait nuire à l’efficacité du traitement anticoagulant. Il est donc essentiel de consulter avant de prendre des suppléments de vitamine K. Il est également recommandé à ces personnes de ne pas consommer trop d’aliments riches en vitamine K. 
  • L’excès de vitamine K : l’intoxication par la vitamine K est rare, mais peut arriver dans la supplémentation de nourrissons alimentés au biberon du fait de l’enrichissement du lait maternel. Un excès de vitamine K est généralement associé à une anémie hémolytique et un ictère (une coloration anormalement jaune de la peau), et dans certains cas un ictère nucléaire, une atteinte cérébrale). Il est donc essentiel de consulter un pédiatre pour toute supplémentation en vitamine K chez le nouveau-né

Durée de cure idéale 

  • La durée de prise de suppléments de vitamine K peut varier selon les besoins individuels et le niveau de carence.  
  • Une supplémentation à long terme peut être envisagée pour les personnes présentant des risques élevés de carence (malabsorption de calcium ou ostéoporose), avec toutefois, une surveillance par un professionnel de santé afin d’ajuster la posologie.  
  • Pour les personnes en bonne santé générale, une supplémentation ponctuelle ou saisonnière peut suffire en complément d’une alimentation insuffisante en vitamine K. 

Associations recommandées 

Dans la santé osseuse, la vitamine K agit en synergie avec la vitamine D. Ensemble, ces vitamines contribuent à une meilleure absorption du calcium et à sa fixation dans les os, favorisant une bonne minéralisation osseuse et réduisant le risque de fractures. Il est donc fréquemment recommandé d'associer les suppléments de vitamine K à la vitamine D, surtout pour les personnes à risque d'ostéoporose. 

Contre-indications 

Les personnes sous traitement anticoagulant doivent veiller à ne pas prendre des doses excessives en vitamine K sans avis médical. Un dosage de vitamine K excessif peut altérer l'efficacité des anticoagulants, augmentant le risque de complications thromboemboliques.  

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Études scientifiques

[1] https://ciqual.anses.fr/ 

 

[2] Revue sur l’importance de la vitamine K dans la santé humaine. Fusaro, M., Gallieni, M., Porta, C., Nickolas, T., & Khairallah, P. (2019). Vitamin K effects in human health: new insights beyond bone and cardiovascular health. Journal of Nephrology, 33, 239-249. https://doi.org/10.1007/s40620-019-00685-0

Lien : https://link.springer.com/article/10.1007/s40620-019-00685-0 

 

[3] Revue d’études sur le rôle de la vitamine K dans la santé osseuse. Weber P. Vitamin K and bone health. Nutrition. 2001 Oct;17(10):880-7. doi: 10.1016/s0899-9007(01)00709-2. Erratum in: Nutrition 2001 Nov-Dec;17(11-12):1024. PMID: 11684396. 

Lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11684396/ 

 

[4] Revue d’études portant sur le rôle de la vitamine K dans la coagulation sanguine. Booth SL. Roles for vitamin K beyond coagulation. Annu Rev Nutr. 2009;29:89-110. doi: 10.1146/annurev-nutr-080508-141217. PMID: 19400704. 

Lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19400704/ 

 

[5] Revue d’études portant sur l’action de la vitamine K sur la sphère cérébrale. Ferland G. Vitamin K, an emerging nutrient in brain function. Biofactors. 2012 Mar-Apr;38(2):151-7. doi: 10.1002/biof.1004. Epub 2012 Mar 15. PMID: 22419547.Ferland G. Vitamin K, an emerging nutrient in brain function. Biofactors. 2012 Mar-Apr;38(2):151-7. doi: 10.1002/biof.1004. Epub 2012 Mar 15. PMID: 22419547. 

Lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22419547/ 

 

[6] Étude de l’action de la vitamine K dans le processus inflammatoire et l’expression des cytokines. Ohsaki Y, Shirakawa H, Miura A, Giriwono PE, Sato S, Ohashi A, Iribe M, Goto T, Komai M. Vitamin K suppresses the lipopolysaccharide-induced expression of inflammatory cytokines in cultured macrophage-like cells via the inhibition of the activation of nuclear factor κB through the repression of IKKα/β phosphorylation. J Nutr Biochem. 2010 Nov;21(11):1120-6. doi: 10.1016/j.jnutbio.2009.09.011. Epub 2010 Feb 9. PMID: 20149620. 

Lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20149620/ 

 

[7] Étude de la carence en vitamine K chez le nourrisson. Ahmed, S., Saikia, R., Majumdar, S., Barua, P., Priyadarshinee, J., & Paul, S. (2021). Vitamin K deficiency-related late-onset haemorrhagic disease of a newborn with acute subdural haemorrhage: long-term outcome. Sudanese journal of paediatrics, 21 2, 195-199 . https://doi.org/10.24911/SJP.106-1604579538

Lien : https://www.ejmanager.com/mnstemps/106/106-1604579538.pdf?t=1726067103 

 

[8] https://www.anses.fr/fr/content/les-références-nutritionnelles-en-vitamines-et-minéraux